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Faut-il passer à l’impression 3D ?

Longtemps réservée aux professionnels, la version domestique de l’imprimante 3D débarque sur le marché. Grâce à l’impression 3D, un particulier peut reproduire la coque de son smartphone en plastique, fabriquer des objets de décoration, ou imprimer un bol de 15 cm.

Il existe plusieurs modèles dont la fameuse imprimante 3D Micro de Kickstarter. Maker Bot
Replica 2 est une imprimante 3D domestique. Exposée lors de l’Inno Show d’Arcasa Department Store, la Replica 2 permet de reproduire un objet 37 fois plus grand que sa taille réelle. L’appareil utilise du fil plastique biodégradable. En forme de cube, l’imprimante chauffe son filament pour reproduire vos projets à 100 microns près.

Toutefois, un tel équipement requiert un investissement important. Le Maker Bot Replica 2 est commercialisé à Rs 50 000. Une commande est nécessaire avant de le recevoir dans un délai de huit semaines.

Comment ça marche ? Pour imprimer un objet, il faut un plan, c’est-à-dire un fichier 3D. On peut le télécharger sur Internet. Des milliers de «modèles 3D» sont disponibles. Les logiciels 3D sont complexes à maîtriser. Il faut un peu de doigté pour y arriver.

L’imprimante 3D fonctionne comme une imprimante inkjet, mais dépose une première couche de plastique par niveau, ainsi plusieurs couches superposées forment l’objet. Le plastique est chauffé à 200 degrés pour devenir soluble et malléable. On peut ainsi réaliser des miniatures comme des voitures entre autres. La clé d’une bonne impression, c’est de modéliser des objets faciles à réaliser. L’imprimante peut effectuer des retouches lors de la phase de finition ou s’arrêter à un moment pour calibrer l’appareil. Le bruit n’est pas plus dérangeant que lors d’une impression normale de vos documents.

Malgré tous les avantages de cette technologie, quelques bémols demeurent. Le résultat des impressions 3D n’est guère parfait. Voilà le principal défaut de l’imprimante 3D domestique. Il lui manque un assistant d’impression intelligent capable de conseiller les réglages optimaux en fonction de l’objet. Ou mieux, de régler l’impression sans notre aide. Sans cette amélioration, l’imprimante 3D ne deviendra jamais un produit véritablement grand public.

Il faut aussi s’armer de patience notamment lors de la phase de finition. Plus l’objet est grand, plus la finition peut prendre du temps. Il faut donc installer assez de cartouches pour tenir plusieurs heures. A titre d’exemple, un bol de 15 cm peut prendre au moins 5 heures avant d’être imprimé. Au final, des projets ambitieux comportent trop d’imperfections.

La cartouche de l’imprimante 3D coûte cher, car l’encre est fabriquée à partir du fil plastique, soit la même matière que les lego. Autre point noir au tableau : certains modèles sont incompatibles. Pourquoi ? Il faut que son logiciel valide la création ou la modélisation des impressions. Il arrive donc que les objets validés en grand format sont réalisés en petit format.

Depuis l’avènement de cette technologie révolutionnaire, l’imprimante 3D domestique fait débat, en particulier pour les répliques d’armes. Les couteaux, les armes ou autres objets de ce type, ne sont pas pris en charge par de nombreux logiciels. Aux Etats-Unis et en Australie l’utilisation d’une arme à impression 3D est interdite.

PRÉCAUTIONS À PRENDRE

– Nettoyer son matériel après utilisation, notamment l’orifice d’où s’écoule l’encre de plastique.
– Réaliser l’entretien et la maintenance après une longue utilisation ou après plusieurs mois de non utilisation.
– Ne jamais introduire les mains dans l’appareil. Vous risquez de vous brûler sérieusement.
– Ne pas installer son imprimante n’importe où. Les chercheurs recommandent aux particuliers d’installer leur imprimante 3D dans un endroit bien ventilé. Ils estiment que de nouvelles expériences devraient être menées pour en savoir davantage sur la composition chimique de ces microparticules de plastique.