En Corée du Sud, le constructeur LG Electronics vient en effet d’annoncer la commercialisation d’un bracelet connecté – baptisé KizON – spécialement conçu pour les enfants, de la maternelle à l’école élémentaire.
Équipé d’une puce GPS, d’un module WiFi et compatible avec les réseaux 2G et 3G, l’accessoire indique en temps réel la position géographique du porteur sur l’application mobile que les parents devront installer sur leur smartphone. Son autonomie atteint 36 heures, selon LG, qui précise qu’une alerte sera automatiquement envoyée lorsque la batterie du bracelet descendra sous un certain seuil.
L’accessoire est aussi doté d’un bouton permettant à l’enfant d’appeler ses parents, sans qu’il est besoin de retenir un quelconque numéro de téléphone. Fonctionnalité intéressante : si un parent appelle l’enfant et que celui-ci ne répond pas, le micro intégré s’active automatiquement au bout de dix secondes, permettant de savoir s’il y a un problème et, le cas échéant, de joindre l’école ou d’alerter les secours, par exemple.
Lancé ce jeudi en Corée du Sud, le bracelet sera aussi mis en vente en Amérique du Nord et en Europe, indique LG. Mais le fabricant fait savoir qu’il communiquera plus tard le prix de vente de son appareil ainsi que la date exacte de sa disponibilité dans le commerce. Il est toutefois question d’une sortie cette année.
Comme toujours, un tel dispositif interroge au regard de la surveillance qu’il permet d’effectuer. Si le « flicage » des parents à l’égard de leurs jeunes enfants n’a rien d’inhabituel, du fait de l’autorité parentale, les données récoltées transitent par un dispositif dont certains mécanismes conduisent au transfert de certaines informations à LG ou Google (l’appareil fonctionne avec Android).
La géolocalisation permanente des enfants est un sujet loin d’être nouveau. En 2011, nous avions relaté le test conduit par une crèche suédoise qui a consisté à placer des émetteurs sur des écoliers pour les surveiller lors des sorties scolaires. Dans un autre registre, des lycées américainsont exploré cette voie pour lutter contre l’absentéisme de certains jeunes.