Olivier Laurelli alias Bluetouff, célèbre analyste en sécurité a été condamné à 3000 € d’ amende pour ses recherches sur Google.
Connu pour ses excellents travaux d’investigation envers la SEA ( l’Armée Electronique Syrienne), il a dévoilé les dessous de cette organisation ainsi que leurs méthodes de travail.
En quelques mots, la SEA a piraté durant l’année 2013, CNN, Twitter,le New York Times et plus récemment le fil Twitter Microsoft (11 janvier 2014).
Durant ces 5 mois d’investigation, M. Laurelli est tombé sur des documents indexés par Google de l’Agence Nationale de Sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).
Ce n’est pas moins de 7,7 Go de documents relatifs à des données de santé publiques qui étaient disponibles et aux vues de tous sur Internet. En effet, ces docs étaient indexés par Google et donc totalement consultables par tous.
Reflect.info, site géré par M.Laurelli, publie quelques 8000 données de ses fameuses recherches et c’est ce qui va alerter la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI).
Après une petite recherche, la DCRI trouve l’adresse IP qui a téléchargé les documents de l’ ANSES en août 2012, cette adresse était celle de Reflect.info au Panama, M. Bluetouff était coincé.
Selon Médiapart, le premier jugement était totalement burlesque car les Magistrats n’avaient aucune notion d’informatique.
« Vous ne vous souciez pas de savoir si vous alliez tuer toute la planète ? » s’indigne ainsi une magistrate alors que l’accusé vient de lui expliquer que ces documents n’étaient, visiblement, pas confidentiels.
Relaxé puis condamné à 3 000 euros par la cour d’Appel de Paris, l’affaire reste à suivre.
Sources : Numérama - MediaPart - Reflecs.info